Prix du lait Hausse « très vraisemblable » au second semestre
La collecte laitière marque le pas dans les principaux bassins exportateurs. Une situation qui pourrait « conforter la tendance à la hausse du prix du beurre », estime l’interprofession laitière. Dans le même temps, le cours de la poudre maigre montre un « léger redressement ».
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« La production laitière dans les grands bassins exportateurs s’avère moins dynamique que prévu », rapporte Benoît Rouyer, économiste au Cniel, ce lundi 4 juin 2018. À commencer par la Nouvelle-Zélande, où la collecte s’érode de 1,8 % sur les quatre premiers mois de l’année. En Europe (UE à 28), la météo défavorable a freiné la croissance de la collecte, contenue à 0,4 % en mars 2018, par rapport à mars 2017.
En France, « la courbe de collecte de 2018 est passée en dessous de celles de 2016 et de 2017 entre la deuxième quinzaine du mois de mars et la fin du mois d’avril », constate Benoît Rouyer (voir ci-dessous). L’économiste observe un pic de collecte « beaucoup moins prononcé » que les années précédentes. « Désormais, la collecte se situe dans sa phase de recul saisonnier et suit globalement le profil de l’année 2017 ».
Vers un écoulement des stocks de poudre ?
Sur le marché des matières grasses, « le ralentissement de la production laitière va conforter dans les mois à venir la tendance à la hausse du prix du beurre observée depuis le mois de janvier », assure Benoît Rouyer.
Du côté des protéines laitières, le cours de la poudre maigre reste sous le seuil d’intervention, « mais montre un léger redressement depuis quelques semaines », note l’économiste. En cause, « le dynamisme de la demande internationale et la vente récente de 66 000 tonnes de poudre d’intervention sur les mois d’avril et de mai, qui devraient entretenir cette tendance modérée à la hausse au cours des prochains mois ».
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